PierreDebray – Maurras et le Fascisme; L’Action française dans la Grande Guerre; Mai 68; Recherche Recherche » France, mĂšre des arts, des armes et des lois « vendredi 5 juillet 2019 lundi 11 aoĂ»t 2014 sur JSF. François Marcilhac vient de publier dans Francequi les a accueillis, le second pour que je n’oublie jamais mon histoire. Quant Ă  mon patronyme, clin d’Ɠil du hasard ou de la destinĂ©e, il signiïŹe rose de France. Je forme le vƓu que l’amitiĂ© qui lie la France et l’ArmĂ©nie ne se fane jamais. Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique, Mesdames et Messieurs les Ă©lus et tous France mĂšre des arts, des armes et des lois est un poĂšme cĂ©lĂšbre de Joachim du Bellay. Il fait partie du recueil Les Regrets publiĂ© en 1558. Ce sonnet lyrique en alexandrins, Ă©crit lorsque le poĂšte vit Ă  Rome (entre 1555 et 1557), montre les Ă©tats d'Ăąme du poĂšte et sa nostalgie pour la France. France, mĂšre des arts, des armes et Vay Tiền TráșŁ GĂłp Theo ThĂĄng Chỉ Cáș§n Cmnd Hỗ Trợ Nợ Xáș„u. Accueil / ThĂšme poĂšme / PoĂšmes / France, mĂšre des arts... PoĂšme sĂ©lectionnĂ© France, mĂšre des arts... France, mĂšre des arts, des armes et des lois, Tu m’as nourri longtemps du lait de ta mamelle Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle, Je remplis de ton nom les antres et les bois. Si tu m’as pour enfant avouĂ© quelquefois, Que ne me rĂ©ponds-tu maintenant, ĂŽ cruelle ? France, France, rĂ©ponds Ă  ma triste querelle. Mais nul, sinon Écho, ne rĂ©pond Ă  ma voix. Entre les loups cruels j’erre parmi la plaine, Je sens venir l’hiver, de qui la froide haleine D’une tremblante horreur fait hĂ©risser ma peau. Las, tes autres agneaux n’ont faute de pĂąture, Ils ne craignent le loup, le vent, ni la froidure Si ne suis-je pourtant le pire du troupeau. -> Le terrorisme a-t-il une histoire ? La question peut sembler incongrue et mĂȘme, au regard des rĂ©cents attentats, oiseuse pourtant, elle doit ĂȘtre posĂ©e, ne serait-ce que pour Ă©chapper au diktat de l’émotion, de la peur. Car c’est lĂ  la consĂ©quence de cet effet de sidĂ©ration recherchĂ© par les terroristes une peur qui fige des individus, voire une sociĂ©tĂ© tout entiĂšre, afin de la dĂ©stabiliser et de la diviser. Mais si la force du terrorisme rĂ©side dans la capacitĂ© Ă  multiplier les attentats, peut-ĂȘtre la grandeur d’une nation s’affirme-t-elle a contrario dans la rĂ©silience, dans sa capacitĂ© Ă  surmonter la terreur et Ă  prĂ©server son Ăąme ». Et pour cela, le rappel de l’Histoire offre sans doute le recul nĂ©cessaire. De la Terreur au terrorisme Si la terreur est une Ă©motion ancienne et universelle, le terrorisme est d’une nature diffĂ©rente, complexe le terme renvoie tout Ă  la fois Ă  une tactique et Ă  une stratĂ©gie, Ă  un discours et Ă  des pratiques. Il s’inscrit dans une histoire plus rĂ©cente, une histoire qui dĂ©bute dans la France rĂ©volutionnaire, celle de 1793 et de l’invention d’un rĂ©gime politique oĂč la terreur est Ă  l’ordre du jour ». La France, mĂšre des Arts et des Lois », serait-elle Ă©galement la mĂšre du terrorisme ? La formule peut sembler provocatrice, mais il apparaĂźt que c’est en France, et plus prĂ©cisĂ©ment dans la matrice de l’État rĂ©volutionnaire, que le concept Ă©merge. En 1798, le terme fait son entrĂ©e dans le dictionnaire de l’AcadĂ©mie française le terrorisme comme rĂ©gime de terreur » est nĂ©. Et presque immĂ©diatement, Ă  cĂŽtĂ© de cette dĂ©finition officielle, une autre se forge, le 24 dĂ©cembre 1800, Ă  l’occasion de l’attentat de la rue Saint-Nicaise qui vise le premier Consul Bonaparte. Ce dernier, convaincu que l’attentat a Ă©tĂ© provoquĂ© par des Jacobins, des partisans de la Terreur, les appelle des terroristes »  Le mot reste et la violence des minoritaires est dĂ©sormais qualifiĂ©e comme telle. L’attentat de la rue Nicaise, le 24 dĂ©cembre 1800. DR Le XIXe siĂšcle français est scandĂ© par cette violence politique qui n’épargne aucun chef d’État, mettant un terme Ă  la dynastie des Bourbons en 1820, puis visant Ă  plusieurs reprises le roi Louis-Philippe, l’empereur NapolĂ©on III jusqu’à l’inciter Ă  s’engager dans la cause de l’unitĂ© italienne et bien des hommes politiques rĂ©publicains jusqu’au prĂ©sident Sadi Carnot. La mondialisation du terrorisme Les attentats anarchistes qui terrifient la France dans les annĂ©es 1890 trouvent des Ă©chos partout, tant la violence politique s’est mondialisĂ©e. En Russie, la mort du tsar Alexandre II en 1881 annonce celle d’autres illustres victimes, un roi d’Italie, deux prĂ©sidents amĂ©ricains, une impĂ©ratrice d’Autriche, devenue icĂŽne mĂ©diatique. C’est le temps d’une premiĂšre lĂ©gislation antiterroriste en France, au Royaume-Uni, aux États-Unis, etc., d’une premiĂšre confĂ©rence antiterroriste 1898 et l’idĂ©e d’un combat commun. Des lois scĂ©lĂ©rates » françaises de 1895 Ă  la loi sur le renseignement, de 2015, en passant par la crĂ©ation du parquet antiterroriste en 1983, la France dĂ©veloppe des outils pour faire face Ă  cette violence politique protĂ©iforme. Car le terrorisme mute, Ă©volue, selon une logique presque darwinienne, en adaptant ses mĂ©thodes, ses tactiques, ses moyens. Au XXe siĂšcle, la terreur d’État prend une nouvelle dimension avec les totalitarismes. En parallĂšle, le terrorisme des minoritaires s’affirme Ă©galement, au nom de diverses idĂ©ologies et d’autant de combats. L’heure est Ă  l’ambiguĂŻtĂ©, et il est bon de se rappeler que la rĂ©sistance europĂ©enne est assimilĂ©e, par l’Allemagne nazie comme par les divers gouvernements collaborateurs, au terrorisme on saisit ainsi la nature complexe du phĂ©nomĂšne, qui relĂšve plus de l’arme rhĂ©torique, utilisĂ©e par un État pour priver son adversaire de toute lĂ©gitimitĂ© 
 et l’Histoire jugera ! Mais la paix n’éteint pas la violence politique au nom de la dĂ©colonisation avec le FLN ou contre elle avec l’OAS, pour l’indĂ©pendance de certains territoires Corse, Pays basque ou au nom d’un idĂ©al rĂ©volutionnaire, le terrorisme a frappĂ© la France de maniĂšre rĂ©currente, et l’État ne s’est pas privĂ© d’en employer, par moments, les mĂ©thodes, quand il ne les a pas exportĂ©es dans certaines dictatures sud-amĂ©ricaines. Terrorisme domestique Notre pays a Ă©galement Ă©tĂ© la cible d’un terrorisme extĂ©rieur, autour de questions qui se sont mondialisĂ©es, comme la question palestinienne ou la reconnaissance du gĂ©nocide armĂ©nien. L’émergence, dans la foulĂ©e de la guerre d’Afghanistan, et de la rĂ©volution iranienne, d’un islamisme jihadiste, dont l’universalisme s’oppose au nĂŽtre, est un autre Ă©pisode, aux multiples avatars du GIA Ă  Daech, en passant par Al Qaeda de ce terrorisme. À cet Ă©gard, les attentats de janvier et novembre 2015 renvoient Ă  ceux de 1985-1986 ils sont le reflet d’une guerre dans laquelle la France est impliquĂ©e on se souvient que les attentats de 1985-1986 furent le fait du tout jeune Hezbollah, dans le contexte du conflit Iran/Irak. Toutefois, la situation n’est pas identique, car la problĂ©matique Ă  laquelle s’affronte la France est double. Tout d’abord, l’État islamique n’est pas le Hezbollah il pose des questions nouvelles et appelle une rĂ©ponse globalisĂ©e. En outre, la France est dĂ©sormais confrontĂ©e Ă  un terrorisme domestique – les terroristes sont de jeunes Français radicalisĂ©s – qui pose le problĂšme de la radicalisation et des solutions que la sociĂ©tĂ© peut y apporter. C’est sans doute, en parallĂšle Ă  l’indispensable volant sĂ©curitaire, l’un des grands chantiers du contre-terrorisme. Face Ă  ce chaos de mouvements, d’idĂ©ologies, d’activistes et d’attentats, l’Histoire peut dĂ©jĂ  offrir du recul, une vision plus large du phĂ©nomĂšne, qui nous invite Ă  nous dĂ©gager de l’instant prĂ©sent et de l’émotion qui fige, prendre de la hauteur et donner un sens Ă  cette violence absurde. Se dessine alors une gĂ©nĂ©alogie de la violence, qui Ă©claire les racines du phĂ©nomĂšne et la maniĂšre dont il s’imbrique dans notre histoire. Car le terrorisme ne se contente pas d’explications simplistes. On pourrait, en guise de conclusion, en revenir Ă  un grand historien, Marc Bloch, qui considĂ©rait que son rĂŽle Ă©tait de comprendre le prĂ©sent par le passĂ© et surtout le passĂ© par le prĂ©sent ». Chaque attentat nous ramĂšne Ă  la dĂ©fense d’un patrimoine qui nous est cher nos valeurs et nos principes. France, mĂšre des arts, des armes et des lois, Tu m’as nourri longtemps du lait de ta mamelle ; Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle, Je remplis de ton nom les antres et les bois. Si tu m’as pour enfant avouĂ© quelquefois, Que ne me rĂ©ponds-tu maintenant, ĂŽ cruelle ? France, France, rĂ©ponds Ă  ma triste querelle. Mais nul, sinon Echo, ne rĂ©pond Ă  ma voix. Entre les loups cruels j’erre parmi la plaine ; Je sens venir l’hiver, de qui la froide haleine D’une tremblante horreur fait hĂ©risser ma peau. Las ! Tes autres agneaux n’ont faute de pĂąture, Ils ne craignent le loup, le vent, ni la froidure Si ne suis-je pourtant le pire du troupeau. dit par AndrĂ© LUGUET Joachin DU BELLAY Les Regrets, 1558

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